samedi 16 mai 2009

Jocelyne Quelo

La Maison populaire est une association d’éducation populaire transdisciplinaire, qui travaille conjointement sur les axes du cinéma, du multimédia, de l’art contemporain, des arts visuels en général, de la sociologie, de la philosophie, avec des ateliers de pratique amateur, des résidences qui font appel à des artistes qui viennent travailler avec les publics, des concerts et des actions de diffusion. On s’adresse à tous les publics tant par rapport à l’âge qu’à leur appropriation de la culture.

Pour le multimédia, l’année 2008 a été difficile dans le sens où les subventions de fonctionnement, associées au label « espace culture multimédia » développé en 1998 par le ministère de la Culture, ont disparu. Il en résulte des structures sans rien, laissées à l’appréciation des DRAC, ce qui a généré des baisses de subventions allant de 5 à 100 %, en fonction des orientations politiques locales.

Certaines structures ont été reprises en main par la DDAI –Délégation au développement et aux affaires interna-tionales, accusant tout de même une baisse de subventions. Il y a aussi toute une éducation à faire auprès des élus, par des contacts réguliers, qui est essentiel, pour qu’ils comprennent de quoi nous parlons et vers quoi nous tendons. Les avancées viennent d’une volonté commune et il faut la générer.

Plus généralement et au niveau national, il y a une notion de populisme qui se substitue de plus en plus à la notion d’éducation populaire, une notion de préservation mise en opposition avec celles de structuration et d’avenir, alors que nous avons besoin de complémentarité et que celle-ci est nécessaire pour travailler dans la durée. Ces notions engendrent un affaiblissement complet des actions. Il y a aussi la question de la pérennisation aujourd’hui. Le résultat de ces différents mouvements est l’apparition de zones blanches sur le territoire.