samedi 16 mai 2009

PREMIERS ETATS GENERAUX
DE L'ACTION CULTURELLE

CINEMATOGRAPHIQUE ET AUDIOVISUELLE





Introduction par Amélie Chatellier et Eugène Andréanszky

Au nom du secrétariat provisoire du Collectif de l’action culturelle cinématographique et audiovisuelle (Blac), nous souhaitons à tous la bienvenue au Centquatre, ce nouveau lieu de l’action culturelle qui nous accueille pour ces deux journées de travail et de réflexion.

Presqu’un an jour pour jour après le rassemblement historique du Saint-André-des-Arts, dépassant tous les corporatismes, nous nous retrouvons avec la même détermination, la même énergie pour avancer ensemble…

Depuis cette date et « avant qu’il ne soit trop tard» – pour se référer à notre éditorial paru dans le dossier sur l’action culturelle des Cahiers du Cinéma de janvier 2009 qui vous a été remis à l’entrée – le collectif a commencé à exister et pour ne citer que quelques-unes de ses actions, nous rappellerons :
  • l’intervention de Jeanne Moreau à la Cérémonie des César et, toujours ce même 22 février 2008, la mobilisation « écrans noirs », partout en France sur plus de 200 écrans ;
  • le lancement, en avril, du texte transdisciplinaire « Sauvons la culture ! » avec des acteurs de l’action cul-turelle issus du théâtre, de la danse, des arts plas-tiques, du multimédia ou encore de la musique et du cinéma, qui a recueilli près de 15.000 signatures ; à cette occasion le Blac a demandé à des cinéastes de réaliser des ciné-tracts autour de « Sauvons la culture ! » ;
  • la conférence de presse « Cinéma et audiovisuel, vers le démantèlement de la diversité culturelle en France : état des lieux / état d’urgence » organisée le 21 mai 2008 dans l’espace rencontre de la Quinzaine des réalisateurs ;
  • l’audition du collectif par Alain Auclaire, en juin 2008 ;
  • la participation à la caravane transversale « Boum ! » à l’occasion de la Fête de la musique, à l’initiative des Têtes raides.


Parallèlement à ces actions, le collectif a poursuivi son travail de réflexion et d’intervention auprès de l’Etat (courriers et rendez-vous au ministère de la Culture et au CNC…)

« Avant qu’il ne soit trop tard », car l’année 2008 fut malgré tout douloureuse pour la culture, les arts et l’éducation.

Et si notre mobilisation a limité les dégâts, au final on estime tout de même la baisse à moins 15%. Il s’agit de coupes budgétaires aux effets matériels considérables et, symboliquement, d’un dramatique désengagement de l’Etat.


Face à cette situation et dans la continuité des actions déjà entreprises par le collectif, nous souhaitions ces « Etats généraux de l’action culturelle cinématographique et audiovisuelle » avec, pour objectifs prioritaires :
  • une tentative de définition de l’action culturelle cinématographique et audiovisuelle ;
  • un nouvel état des lieux en ce début d’année 2009, après une année 2008 quelque peu chaotique ;
  • une interpellation de l’Etat sur son désengagement en matière de culture et d’éducation artistique ;
  • se donner la possibilité de poser ensemble, les bases d’un nouveau texte fondateur de l’action culturelle cinéma-tographique et audiovisuelle.

Nous avons donc passé l’après-midi d’hier, durant près de quatre heures, à réfléchir ensemble sur ces problématiques et bien d’autres : le rapport Auclaire, l’éducation artistique, la filière de l’action culturelle et le renouvellement des talents, et, bien entendu, sur cette émergence d’un mouvement inédit qui rassemble exploitants, producteurs, distributeurs, cinéastes, associations nationales, régionales,et structures aussi diverses que les MJC, les foyers ruraux, les médiathèques, les ECM – Espaces culture multimedia –, le mouvement des ciné-clubs, La ligue de l’enseignement, des syndicats pour ne citer que quelques exemples des près de 380 structures qui forment le collectif.


Un des enjeux de ces Etats généraux c’est aussi de réaffirmer un engagement qui doit être public et collectif en faveur du cinéma, de sa création et de sa rencontre avec tous les publics.

Cette journée devrait aussi contribuer, entre témoignages et tables rondes politiques, à poursuivre le débat et réouvrir le dialogue pour avancer ensemble dans la reconstruction.
Merci d’être venus aussi nombreux.