« Il faut élargir les murs, ouvrir les fenêtres… sinon nous allons crever. »
Cette injonction est unanimement partagée par tous les exploitants qui œuvrent à l’action culturelle. Besoin de développer d’autres expériences artistiques, d’ouvrir le lieu à d’autres contenus (jeux vidéo, internet, audiovisuel en général), de travailler avec de nouveaux outils (le numérique), de multiplier, comme dans certaines scènes nationales, des ateliers de création mêlant artistes d’horizons divers et techniciens professionnels, de proposer aux spectateurs de participer à la programmation de la salle… Voici, brossées en quelques mots, les différentes perspectives vers lesquelles il nous semble impérieux que l’exploitation s’oriente aujourd’hui.
Les pratiques culturelles ont effectivement changé. Rien de surprenant à cela, à une époque où le nombre de supports médiatiques s’est accru, où celui des contenus proposés a explosé. Erosion du désir de cinéma, de la curiosité cinéphilique ? Ce n’est pas à nous de le dire. En revanche, c’est un fait que les spectateurs ne se déplacent plus autant dans les salles sans la mise en place d’un accompagnement des œuvres. C’est pourquoi, plus que jamais, le travail partenarial entre la salle de cinéma et le réseau associatif local est essentiel.
Et si l’action culturelle des salles de cinéma, par manque d’un périmètre propre à la délimiter, était exposée aujourd’hui au risque d’une mise en concurrence aveugle ? Et si, demain, par défaut d’une volonté politique affirmée, l’action culturelle des salles était absorbée par le marché, la réduisant à un service dévolu au plus offrant ? Nous souhaitons attirer l’attention de nos représentants politiques sur cette tendance à la marchandisation de l’action culturelle. Si les dispositifs scolaires sont, eux, correctement encadrés, il n’en est pas de même pour d’autres actions menées par certaines salles en direction du jeune public ou d’autres spectateurs. Les multiplexes, dont toute action est liée au profit, commencent à investir le terrain. Soit, mais quel travail font-ils ou feront-ils ? Le même que le nôtre ? Il est urgent de poser des distinctions, de comprendre que les efforts déployés des deux côtés ne sont pas de même nature, que le marché n’est pas, seul, en mesure de satisfaire un service public. La définition de l’action culturelle cinématographique et audiovisuelle devra passer par une définition de l’accompagnement des œuvres.
Cependant, pour rendre cette définition effective et soutenir la collaboration entre les salles et les associations, l’exploitation a besoin de travailler sur la recherche de nouveaux publics, ce qui nécessite le maintien ou la création de postes de médiateurs qui entretiennent les liens de la salle avec l’extérieur. La politique culturelle à l’égard du spectacle vivant a répondu à ce besoin. Nous avons, nous aussi salles de cinéma, besoin que les collectivités territoriales incluent dans leur politique culturelle cinématographique une aide au financement de la médiation.
Cette injonction est unanimement partagée par tous les exploitants qui œuvrent à l’action culturelle. Besoin de développer d’autres expériences artistiques, d’ouvrir le lieu à d’autres contenus (jeux vidéo, internet, audiovisuel en général), de travailler avec de nouveaux outils (le numérique), de multiplier, comme dans certaines scènes nationales, des ateliers de création mêlant artistes d’horizons divers et techniciens professionnels, de proposer aux spectateurs de participer à la programmation de la salle… Voici, brossées en quelques mots, les différentes perspectives vers lesquelles il nous semble impérieux que l’exploitation s’oriente aujourd’hui.
Les pratiques culturelles ont effectivement changé. Rien de surprenant à cela, à une époque où le nombre de supports médiatiques s’est accru, où celui des contenus proposés a explosé. Erosion du désir de cinéma, de la curiosité cinéphilique ? Ce n’est pas à nous de le dire. En revanche, c’est un fait que les spectateurs ne se déplacent plus autant dans les salles sans la mise en place d’un accompagnement des œuvres. C’est pourquoi, plus que jamais, le travail partenarial entre la salle de cinéma et le réseau associatif local est essentiel.
Et si l’action culturelle des salles de cinéma, par manque d’un périmètre propre à la délimiter, était exposée aujourd’hui au risque d’une mise en concurrence aveugle ? Et si, demain, par défaut d’une volonté politique affirmée, l’action culturelle des salles était absorbée par le marché, la réduisant à un service dévolu au plus offrant ? Nous souhaitons attirer l’attention de nos représentants politiques sur cette tendance à la marchandisation de l’action culturelle. Si les dispositifs scolaires sont, eux, correctement encadrés, il n’en est pas de même pour d’autres actions menées par certaines salles en direction du jeune public ou d’autres spectateurs. Les multiplexes, dont toute action est liée au profit, commencent à investir le terrain. Soit, mais quel travail font-ils ou feront-ils ? Le même que le nôtre ? Il est urgent de poser des distinctions, de comprendre que les efforts déployés des deux côtés ne sont pas de même nature, que le marché n’est pas, seul, en mesure de satisfaire un service public. La définition de l’action culturelle cinématographique et audiovisuelle devra passer par une définition de l’accompagnement des œuvres.
Cependant, pour rendre cette définition effective et soutenir la collaboration entre les salles et les associations, l’exploitation a besoin de travailler sur la recherche de nouveaux publics, ce qui nécessite le maintien ou la création de postes de médiateurs qui entretiennent les liens de la salle avec l’extérieur. La politique culturelle à l’égard du spectacle vivant a répondu à ce besoin. Nous avons, nous aussi salles de cinéma, besoin que les collectivités territoriales incluent dans leur politique culturelle cinématographique une aide au financement de la médiation.