samedi 16 mai 2009

Jérôme Descamps

Oui, mais avec tout ce que nous nous disons depuis hier, c'est-à-dire que nous ne sommes sûrs de rien. Nous ne sommes pas certains que le travail de terrain soit reconnu et nous ne voyons que très peu nos élus. Ils ne participent pas aux questions que nous nous posons quotidiennement sur le terrain et c’est ce qui nous manque le plus.

J’ai un parcours qui m’a fait connaître le théâtre public et la création dans les centres dramatiques nationaux, les scènes nationales. Dans les années 80, il y a eu un mouvement qui a commencé bien avant avec Vilar, Jeanne Laurent et d’autres qui se sont rassemblés pour impulser une politique. Je crois que si l’Etat se retire de cette impulsion-là, elle meurt. Si cette exception culturelle, qui fait notre orgueil français, est si vivante, c’est parce qu’il y a des gens sur le terrain et des gens au plus haut niveau qui en avaient pris la mesure. Il y a des grands commis de l’Etat qui ont été formidables, qui ont accompagné des artistes.