Ces expériences ont en commun de faire de l’action culturelle une véritable expérience artistique de cinéma. J’ai eu la chance d’être là lorsque les garçons de La Pellicule Ensorcelée ont sorti la caravane de la grange. Elle était pourrie, c’était un tas de boue ! Ils m’ont dit que bientôt là-dedans, nous ferions du cinéma. J’ai ressenti une vive émotion et j’étais sûre que c’était bien de cinéma dont nous parlions. Toutes les personnes que nous avons entendues ce matin se situent dans cette démarche et pourtant elles n’apparaissent pas dans le rapport institutionnel (rapport Auclaire) qui traite aujourd’hui de l’action culturelle. Or, ce sont elles qui font le chemin pour nos films, qui nous permettent de rencontrer le public pour parler des films autrement, pour provoquer et retrouver l’émotion autour de l’échange. Ces actions sont encore beaucoup plus nombreuses que les quelques-unes que nous avons présentées ce matin. L’action culturelle prise comme expérience artistique est une expérience formidable où personne ne s’ennuie, contrairement à quelques idées reçues.