samedi 16 mai 2009

Antoine Glémain

Nous ne le refusons pas, mais ça reste assez marginal. Ce à quoi nous sommes attachés, puisque nous avons une vision territoriale, ce sont les lieux de cinéma plus que les films, que nous pouvons voir et consommer de nombreuses manières différentes. Pour nous, c’est important que les films soient vus dans un certain contexte, dans certaines conditions et tout particulièrement dans un milieu rural. Pendant vingt ans, nous n’avons pas géré de salle, nous avons été nomades et nous avons travaillé avec des cinémas existants en programmant autre chose que le tout-venant. La question du lieu est cruciale. Les salles de cinéma se sont beaucoup caricaturées elles-mêmes, mais en même temps ces lieux sont indispensables pour un travail autour des films. À condition de les penser autrement.