samedi 16 mai 2009

Anne Toussaint

Je dirais qu’au niveau du travail en collaboration avec les personnes incarcérées, il y a un vrai désir de parler d’autre chose que de la prison. Nous menons un travail en partenariat avec les cinémas MK2 sur la programmation de films, sur un cinéma qui ouvre des questionnements liés à la politique, à la société par un travail singulier sur la forme et l’écriture. La question de l’image est très particulière en prison, il n’y a que très peu de choses à filmer. Il faut ainsi nourrir très rapidement un imaginaire en amenant d’autres formes, venant de l’art vidéo, de la poésie électronique, par exemple, pour justement ouvrir et donner des pistes d’écriture. C’est une nécessité. La prison devient ainsi un terreau de recherche autour de l’image.