Je reviendrai surtout sur les modes de travail. Quand j’ai commencé, il y a une vingtaine d’années dans la maison d’arrêt de Metz, l’atelier était situé en détention, mitoyen des cellules, et les membres de l’atelier y avaient accès sept jours sur sept avec ou sans la présence d’un intervenant extérieur. Ils avaient une possibilité de production permanente. Aujourd’hui, cela ne fonctionne plus comme ça. Il y a des horaires et le fonctionnement interne des prisons s’est beaucoup sécurisé. J’ai fait des choses il y a vingt ans qui ne sont plus possibles aujourd’hui. En ce qui concerne la possibilité de tout filmer, nous n’avons pas la volonté de représenter le quotidien de la personne incarcérée, nous ne sommes pas sur cette question mais plutôt sur celle de l’enfermement avec une volonté de faire du cinéma pour une diffusion vers l’extérieur.