Je n’aime pas du tout cette expression « espèce en voie de disparition ». Je suis avant tout cinéaste, je fais mon travail de cinéaste et je pense que nous avons une responsabilité. C’est vrai que nous avons eu de belles années avec l’action culturelle, beaucoup en ont profité et si nous faisons le bilan aujourd’hui, qu’est ce qu’il en est vraiment ressorti ? J’aimerais que nous fassions ce travail-là. Pour moi, l’action culturelle est un lieu d’expérimentation et de recherche, un espace à réinvestir par les professionnels et les amateurs. Il faut que nous réinvestissions et réinventions nos propres dispositifs de production. Il y a un espace qui est déserté par les pouvoirs publics, réinvestissons-le !