samedi 16 mai 2009

Aicha Belaidi

Nous sommes un cas particulier, car nous n’avons pas accès aux aides institutionnelles concernées. Notre action est pourtant une action culturelle et cinématographique qui vise avant tout à favoriser et donner une visibilité et une véritable place à la culture du métissage issue des quartiers populaires. Pour le moment, la seule structure qui nous aide, est l’ACSE – Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances. Le problème est que notre action est encore aujourd’hui considérée comme une action sociale et pas culturelle, pensant que le lien social va favoriser la culture et non pas l’inverse. Nous pensons l’inverse, nous partons du principe que c’est la culture qui va créer du social. Ce n’est même pas un principe d’ailleurs, c’est une réalité que nous vivons sur le terrain. La demande du public est très forte, c’est une culture née sur le sol français, dans le bitume certes, mais qui a une histoire, des référents, un patrimoine et qui évolue depuis des décennies dans des couloirs invisibles.

Nous avons besoin du soutien des acteurs culturels présents aujourd’hui, malgré leurs propres difficultés. Nous avons besoin que les portes s’ouvrent.