Objectifs : clarifier la politique de soutien à l'action culturelle
François Hurard
Alain Auclaire a été choisi pour deux raisons : d’une part, il connaît bien le secteur du cinéma, le domaine de l’action culturelle, et d’autre part, il connaît parfaitement la mécanique du ministère de la Culture.
Les crédits de l'Etat en faveur du cinéma sont en augmentation constante depuis deux ans. Et cette augmentation porte notamment sur la diversité de la création : les aides aux auteurs que nous avons réévaluées de 40% en deux ans. Pour l’essentiel, l'augmentation du compte de soutien a été orientée vers les aides sélectives, c'est-à-dire de l'avance sur recettes, des aides à l'écriture jusqu'aux aides aux distributeurs indépendants. La mesure la plus récente est celle qui concerne les SOFICA – Sociétés de financement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle, dispositif fiscal qui a été reconduit pour trois ans, qui permet aux particuliers d'investir dans la production cinématographique. Nous avons décidé d'en affecter 70 % à la production indépendante, ce qui ne s’était jamais vu auparavant.
L'an dernier, les contraintes budgétaires, qui ont provoqué la création du Blac, ont également amené une prise de conscience, au sein du ministère, d'un manque de lisibilité du dispositif de l’action culturelle. En effet, les crédits affectés par les DRAC à l’action culturelle sont gérés localement, ce qui rend complexe la connaissance de leur utilisation. Par exemple, Alain Auclaire a eu du mal à reconstituer certains budgets. Les crédits étaient éclatés entre différentes enveloppes avec beaucoup d’absurdité. Il faut le dire clairement : des crédits pour la création qui vont à la diffusion et inversement. Dans un souci d’efficacité, cette situation mérite d’être clarifiée.
Les propositions du rapport relatives au ministère de la Culture, à la gestion de sa politique, sont parfaitement claires et appellent à des réorientations. Le constat forme une base de dialogue. Et il y a vingt-deux propositions à partir desquelles il va falloir construire le débat. J'ai déjà pris contact avec certains des responsables du Blac pour nous réunir les prochaines semaines. Il y a un horizon d’étape bien désigné : c’est la rentrée 2009 pour les actions d’éducation à l’image. Alain Auclaire fixe des objectifs, dresse un bilan qui n’existait pas jusqu’alors. Il y a dans ce rapport une véritable vision des trois dispositifs, des responsabilités de chacun. Beaucoup d’acteurs sont concernés, l’édifice est précieux, s’est consolidé dans le temps mais mérite aussi sans doute d’être modernisé. L’équipement numérique des salles impactera également l’organisation des dispositifs.
Il y a une cohérence de l’intervention de l'Etat. Bien entendu, la diffusion en fait partie. Ces dernières années, dans les rapports avec les collectivités territoriales, il y a eu un effort financier très important en faveur de la production notamment avec le dispositif « 1 euro pour 2 euros ». 15 millions d'euros en cinq ans (c’était zéro en 2003). Par contre, nous n’avons pas encore suffisamment défini dans les conventions Etat-Région, la suite logique de tout cela : quand on produit des films au niveau local, lorsque l’on régionalise l'avance sur recettes, il faut par ailleurs aussi aider la diffusion de cette production. Nous ferions un grand pas en instaurant un dispositif qui irait de la création à la diffusion.
François Hurard
Alain Auclaire a été choisi pour deux raisons : d’une part, il connaît bien le secteur du cinéma, le domaine de l’action culturelle, et d’autre part, il connaît parfaitement la mécanique du ministère de la Culture.
Les crédits de l'Etat en faveur du cinéma sont en augmentation constante depuis deux ans. Et cette augmentation porte notamment sur la diversité de la création : les aides aux auteurs que nous avons réévaluées de 40% en deux ans. Pour l’essentiel, l'augmentation du compte de soutien a été orientée vers les aides sélectives, c'est-à-dire de l'avance sur recettes, des aides à l'écriture jusqu'aux aides aux distributeurs indépendants. La mesure la plus récente est celle qui concerne les SOFICA – Sociétés de financement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle, dispositif fiscal qui a été reconduit pour trois ans, qui permet aux particuliers d'investir dans la production cinématographique. Nous avons décidé d'en affecter 70 % à la production indépendante, ce qui ne s’était jamais vu auparavant.
L'an dernier, les contraintes budgétaires, qui ont provoqué la création du Blac, ont également amené une prise de conscience, au sein du ministère, d'un manque de lisibilité du dispositif de l’action culturelle. En effet, les crédits affectés par les DRAC à l’action culturelle sont gérés localement, ce qui rend complexe la connaissance de leur utilisation. Par exemple, Alain Auclaire a eu du mal à reconstituer certains budgets. Les crédits étaient éclatés entre différentes enveloppes avec beaucoup d’absurdité. Il faut le dire clairement : des crédits pour la création qui vont à la diffusion et inversement. Dans un souci d’efficacité, cette situation mérite d’être clarifiée.
Les propositions du rapport relatives au ministère de la Culture, à la gestion de sa politique, sont parfaitement claires et appellent à des réorientations. Le constat forme une base de dialogue. Et il y a vingt-deux propositions à partir desquelles il va falloir construire le débat. J'ai déjà pris contact avec certains des responsables du Blac pour nous réunir les prochaines semaines. Il y a un horizon d’étape bien désigné : c’est la rentrée 2009 pour les actions d’éducation à l’image. Alain Auclaire fixe des objectifs, dresse un bilan qui n’existait pas jusqu’alors. Il y a dans ce rapport une véritable vision des trois dispositifs, des responsabilités de chacun. Beaucoup d’acteurs sont concernés, l’édifice est précieux, s’est consolidé dans le temps mais mérite aussi sans doute d’être modernisé. L’équipement numérique des salles impactera également l’organisation des dispositifs.
Il y a une cohérence de l’intervention de l'Etat. Bien entendu, la diffusion en fait partie. Ces dernières années, dans les rapports avec les collectivités territoriales, il y a eu un effort financier très important en faveur de la production notamment avec le dispositif « 1 euro pour 2 euros ». 15 millions d'euros en cinq ans (c’était zéro en 2003). Par contre, nous n’avons pas encore suffisamment défini dans les conventions Etat-Région, la suite logique de tout cela : quand on produit des films au niveau local, lorsque l’on régionalise l'avance sur recettes, il faut par ailleurs aussi aider la diffusion de cette production. Nous ferions un grand pas en instaurant un dispositif qui irait de la création à la diffusion.